Matos

Casque Goose Mad Max

Mon casque Goose Mad Max. Enfin !La quête ! The surch quoi !

Je te cherche depuis…combien de temps? Oh merde ! ça fait pas 40 ans tout de même? 1979. Mad Max sort. Y pas de Mad Max 1. C’est juste Mad Max. Une Australie sans surfeurs. Juste de l’asphalte, des moteurs, de la fureur et des furieux. Les mois passent. Ma mère est abonnée au vidéo club. Elle leur rachète un vieux stock de cassettes VHS. Le vendredi soir on se fait la Dernière Séance avec M’sieur Eddy (à l’époque c’était pas encore un réac gâteux et rageux).  J’ai cours le lendemain, mais on s’en tape. C’est pour ma culture dit-elle. Deux westerns pour le prix d’un, putain. Merci Maman. C’est vraiment ce que tu as fait de plus grand pour moi, à part la fois où tu m’as mis dans l’Ecole Publique Mixte parce que les bonnes sœurs m’accusaient d’un vol de cube (que j’avais commis je pense). Mais le samedi soir? Bin y avait Les Enfants du Rock. Mais y avait aussi le bon vieux VHS avec ses flocons de neige et ses striures étranges qui flinguaient le son et l’image à force de passages. Là j’en ai pris plein la poire. Et pour pas un rond.  Rambo, Piège de Cristal, Terminator, Rocky Balboa, Dirty Harry, Raging Bull. Dans le désordre. Souvent une piqûre de rappel avec Il était une fois dans l’Ouest, histoire de me rappeler ma date de naissance, quand tu ne pouvais voir la fin du film de peur de perdre les eaux dans un fauteuil de velours rouge. Et puis Max. Le tabou ultime. La violence à l’état brut. Pas d’effets spéciaux. Juste des cascadeurs et du montage.

Mad Max. Le film barge. L’empreinte. On est un peu loin de Harry Potter, des super héros décolorés et des conneries édulcorées façon 50 nuances de grisaille. La route. Les moteurs. L’essence. La sauvagerie. Des forces de l’Ordre sapées comme un club de sado-masos boostés à la testostérone, à la vengeance et aux acides. 

 

2019. XXI° siècle. L’heure du cosplay. La vogue des motardes slaves prêtent à mourir pour faire le buzz. Les casques arborant des cornes de diables en plastique à ventouse, des crinières de poney, des tresses factices ou des oreilles de chat. Les dandys du Quartier Latin avec leur Ruby personnalisé à what mille. Comment faire? Certains se tournent vers la panoplie du Club 59. Mais il n’y a même plus de Mods à frapper et l’Ace café est devenu une attraction touristique. Nous visionnons des Café Racers jusqu’à la nausée. Trop beaux et trop chers, ou trop cheaps et hideux, ou juste préfabriqués par les concess et les firmes. Non. Marlon Brando, c’était chouette, mais ça faisait surtout flipper mon grand père. Et ne parlons même plus du pauvre Steeve Mac Queen. En voyant les bourgeois se masturber sur ses photos pour augmenter la réserve de marche de leur Le Mans hors de prix, il aurait surement envie de leur en coller une (baffe ou bastos, c’est selon le degré de fausse coolitude du gars en face). Toutes les icônes ont été récupérées, malaxées et recrachées sous forme de t-shirts par le capitalisme. C »est comme cela depuis le Che et son béret. Guy Debord l’avait prédit dans La société du Spectacle. Faudra-t-il alors se jeter en avant vers les rêves futuristes des designers cornaqués par l’industrie polluante de la batterie? Les petites boîtes nous pondent des deux roues qui ressemblent à des fers à repasser silencieux. Mais leur rêve, c’est de se faire racheter par les constructeurs qui, seuls, auront la capacité à produire en masse. HD a déjà anticipé ce virage. C’était une question de survie. Comme par hasard, Buell, leur vieux petit frère ennemi, a viré de bord pour renaître, une fois de plus, en version ac/dc. Simple coïncidence? Hummmmm. Qu’il me soit permis d’en douter. Les japonais? Ils s’en foutent car ils ont une clientèle pour leurs ersatz dégénérés et sans âme ….pour l’instant. Seulement voilà. Pour les gens de ma génération, les motos aseptisées, c’est Tron. Et, perso, cela ne me faisait pas plus fantasmer que les skate volant de Retour vers le Futur (bon, là, j’avoue être un peu de mauvaise foi). Depuis, les inventeurs ont même pondu des engins qui font croire à des idiots niquant la faune marine qu’ils sont des motards. Paraît même qu’ils envahissent les airs. On m’a même dit que les scooters étaient des motos, d’autant plus qu’on leur ajoutait une roue devant. Bah. Je ne sais pas, hein. Je n’ai pas la science infuse. Et puis je veux rester ouvert, pour ne pas dire optimiste. C’est mon côté philosophe. Je n’aime pas gêner les gens. 

Alors je me replies un peu sur mon monde. Je ne cherche plus à être populaire, à plaire ou à être regardé. Je ne consulte jamais les stats du Blog. Je me contente de répondre à tous les commentaires des copains qui ont la gentillesse d’en poster un. Sérieux. A l’ère d’Insta, qui poste encore des commentaires? Quand les présidents s’expriment par tweets, qui prend la peine d’écrire des phrases? Je veux juste tailler MA route. J’ai trouvé classe la façon dont El Solitario ou Ed Turner, ou encore mon pote de blog Motorcycle Boy  ont, chacun à leur façon, et parfois dans une authentique souffrance que je respecte au plus haut point,  révélé le côté fake de l’industrie du custom bobo. Ils ont subi ou dénoncé une fausse contre culture. Toute contre culture est vouée à être récupérée. C’est le cas du jazz, du surf ou du rap. Là il faudra lire L’homme uni-dimensionnel d’Herbert Marcuse. Initier une contre culture, et ensuite lui dire merde quand elle est suivie par les meutes de blaireaux, comme l’ont fait en leur temps Mickey Dora et Timothy Leary, c’est grand. On peut parler de panache. Et rien à voir avec les crinière de chefs indiens arborées par les nostalgiques d’une époque qu’ils n’ont pas connue. Eux, c’était des précurseurs. Ils en eu marre des followers.

Mais ils ne nous laissent aucune voie. Du coup, je me dis, un peu comme ce bon vieux Socrate, un philosophe qui d’emblée avait compris que ses disciples ne seraient que des merdeux arrivistes,  « Connais-toi toi-même ». Alors je ne fais même plus d’effort pour être dans le moove. Je laisse rouiller mes motos. J’ai la flemme de les nettoyer . Et puis je surveille leur patine. Comme des montres anciennes, ou de vieilles paires de chaussures anglaise, ou des boots de l’enfer du rock and roll. Marre du « vintage ». Nan! C’est pas « vintage ». C’est juste vieux, crade, et vaguement entretenu pour assurer d’un point de vue mécanique et cycle. Je garde le meilleur du Japon. Des motos que je chéris depuis l’adolescence. Et je découvre à quel point un VFR de 1986 qu’au contraire de mes autres montures, je bichonne comme une moto neuve, explose les performances de mon XJR du tout début du XXI° siècle. Suis-je un youngtimer? Un gars qui collectionne les collectors de demain? Je ne le pense pas. Ou alors un vieux youngtimer. Je pouvais acquérir une 1100 Genesis mais je ne l’ai pas fait. Une bulle orange et un couple d’enfer. Mais non. Je me concentre sur les 3 meules que je chéris et que je pilote. Suis-je un adepte de la décroissance? D’une économie durable? Quand je vois ce que tute en essence et en huile le VFR, j’en doute également. Mais pourquoi me coller une étiquette? Ne puis-je être simplement ce type avec un vieux cuir pas vegan qui file à moto sur l’asphalte entre deux pleins? Pourquoi? Juste parce que. 

Alors voilà pourquoi , dans ma mythologie perso et générationnelle, la moto commence avec Mad Max. Il y avait Max, il y avait les Aigles de la Route.

Mais je n’avais d’yeux que pour Booba Zanetti et sa visière argent, et surtout pour Goose.

Ces filles objets, ces mannequins de vitrine, ces baigneurs en plastique désarticulés empalés ou crucifiés un peu partout. Ces femmes maigres et souillées, assujetties, salies , violées et massacrées. Mad Max n’était pas vraiment un univers féministe ou glamour. Rétrospectivement, je me dis que Miller avait développé un univers vachement gay refoulé. Le Mad Max 2 l’a amplement confirmé. Fury Road l’a acté. Maintenant je trouve ça carrément cool. A l’époque ça me passait carrément au-dessus de mon casque intégral. J’étais juste un ado boutonneux qui rêvait de puissance parce qu’il n’osait aborder les filles. Et plus je m’enfonçais  dans le heavy metal, plus mes potes funky ou, plus tard new wave, raflaient la mise avec les minettes. Je n’ai pas trop de regrets. J’ai découvert un univers qui leur sera à jamais interdit. Bon Scott, Métal Hurlant, Francis Zegut, et plus tard les punks. Bref, j’ai pas attendu Iron Man pour m’en mettre plein les esgourdes. D’ailleurs, qui lisait les Marvel comics à l’époque? 

Voilà pourquoi je traque le masque du casque de Goose depuis toutes ces décennies. 

Un de ces soirs où je zonais en ligne avec un verre à la main, j’ai décidé d’en finir. Et j’ai trouvé. Bien entendu, depuis que la meuf m’a envoyé la réplique parfaite de ce masque mythique, elle est en rupture de stock. Contactez-la. On ne sait jamais. Sinon il vous faudra peut-être attendre 10 ans de plus. Mais avec les imprimantes 3D, cela m’ étonnerait. 

Puis j’ai trouvé un site qui commercialisait le même écran Made in USA. Et je peux vous dire que, question visibilité, ça change largement des merdes que je commande habituellement sur Wish. 

Ensuite, après de la patience et de l’espoir, les colis arrivent. J’avais pas de Bell sous la main. Et je ne voulais pas commander le même que Goose, son Bell Magnum gris. 

J’avais une moto de 86 blanche et un Jet de chez Torx à rafraîchir. A quoi bon s’endetter? Attention aux jets trop larges, la mentonnière ne passera pas. Puis il faut calculer l’emplacement des 4 trous à percer de part et d’autre pour visser les pressions destinées à fixer la mentonnière. Ne pas oublier que l’écran devra se rabattre pile poil. Et que votre nez ne doit pas s’écraser contre le masque. Ne comptez pas sur moi pour pondre un tuto. Je laisse ça aux Youtubeuses. Bon courage les amis !

Psychologiquement, percer son casque avec un poinçon pour préparer le passage de la vis, c’est assez transgressif. Il y a un risque. 

Ensuite, à l’usage, j’ai rarement eu autant de visibilité qu’avec cet écran. Mais il est tellement plus classe une fois relevé. Là il découvre la mâchoire de l’enfer, laquelle ne protège …que des graviers et des moustiques. Ne me demandez pas si c’est homologué : ça me saoule. A fond la caisse y a de l’air qui passe mais j’ai vu bien pire. Passé une vitesse indécente, le masque se colle un peu au nez, mais c’est supportable. Il ne se détache pas et on peut même tourner un peu la tête en latéral. What else? Ah oui: tout le monde s’écarte pour te laisser passer. Respect de cinéphile, ou peur des centaures déshumanisés?

Les incultes me disent qu’il est trop super mon masque de Dark Vador, mais je vous l’ai dit, je suis indulgent. Et je ne vous parle pas de ceux qui me disent que ça fait penser à Chips.

A tout seigneur tout honneur, tout a commencé là pour les recherches en ligne : https://4h10.com/2013/01/mad-max-goose-helmet-replica/

Sinon, mon blog n’est qu’une ode à peine masquée à Mad Max, n’en déplaise aux ignares qui ne connaissent que le sympathique Fury Road. 

https://claymotorcycles.com/2014/12/mad-masque/

https://claymotorcycles.com/2015/09/bientot-lapero-mad-max/

https://claymotorcycles.com/2015/10/lapero-mad-max-le-bilan/

et tant d’autres…

J’en profite pour remercier mon vieil ami Francky, lequel m’a dépanné en ligne pour reprendre la main sur le Blog, vu que, parfois, Word Press fait des caprices de danseuse sniffée à la colle en tube. Francky, je te dois une…euh, plusieurs bières sur ce coup là, comme d’habitude 😉

Bonne chasse les amis. On s’en balance des stats, des images retouchées et des modes. Juste taillez VOTRE route. 

De la Piste, du Love et de la Fureur !

Clay

 

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