The Loveless
Connaissez-vous The Loveless ? Ce n’est pas un nouveau parfum pour homme sur fond de pub de Johnny Depp. C’est un film. Un film de motards. Un film de bikers, plus précisément. Une rareté. Oubliée. Très difficile à se procurer (mais je vous aiderai, c’est promis). En plus, ce film se mérite. Déjà, il faut aimer le cuir, la sueur et les motos dans la poussière. Je viens de perdre 40% de lecteurs sur ce coup là. Ce film n’est pas long (85 minutes) mais lent. Il y a peu de dialogues (mais ça percute) et peu d’action (mais ça bute). Là je viens de perdre 30%. Si, comme moi, vous vous endormez avant la fin d’interminables ligues de super héros où, de surcroît, il faut se taper trois génériques pour espérer voir une « petite fin » dont l’humour est au niveau des Lapins Crétins et le mystère à la hauteur de ce qui a précédé, vous faites partie de l’élite des 30% du cercle déjà privilégié des fidèles lecteurs de Claymotorcycles.
The Loveless fut réalisé en 1981, projeté à divers festivals, puis sorti officiellement aux Etats Unis en 1984. Co-réalisatrice et scénariste : une jeune femme de 30 ans tout juste alors : Kathryn Bigelow. L’autre réa est devenu producteur. Il a eu raison. Monty Montgomery n’a plus jamais rien réalisé, mais il a produit l’iconique série Twin Peaks. Nous n’en parlerons pas. Kathryn, vous ne la connaissez pas non plus ? Quelques années plus tard, elle réalisera Point Break et Démineurs. Cette californienne d’origine Norvégienne a étudié le cinéma à l’Université de Columbia avec Miloš Forman. C’est l’ex de James Cameron.
Et l’acteur principal ? C’est Willem Dafoe. C’est son premier rôle majeur. Vous ne le connaissez pas non plus ? Le Bouffon Vert dans Spiderman. Ça va mieux là ? Vous ne devriez pas. Sa filmographie est plus longue que les kilomètres avalés dans mon existence déjà plutôt avancée. J’ai honte de ravaler Willem à ce machin vert, même si ça lui rapporte et qu’il doit bien se marrer. Il fut un temps où le cinéma ne devait pas se faufiler entre les virus et les caprices des adolescents imbibés de super héros numérisés.
Au passage, sachez que le premier film de Spiderman ne date pas de 2002, mais de 1978. Ce qui à l’origine n’était qu’un téléfilm a fait 700 000 entrées au cinéma. Et votre serviteur y était. Bref, Dafoe est un excellent acteur que je ne vais pas présenter. Il est même tellement subtil qu’il a obtenu la nationalité italienne. Et ça, même Clooney n’y a pas pensé.
L’Esthétique
Bon, laissons là le fiel de la nostalgie et embrassons joyeusement la route avec Willem, alias Vance. Toute la difficulté pour moi consiste à vous présenter ce film sans vous le « spoiler » (beurk, horrible vocable). Parlons du contexte aux Etats Unis. En 1981, Ronald Reagan devient président. Le conservatisme, le puritanisme et le libéralisme sont en marche. Le Sida déboule et ne va pas arranger les choses. Un vent de subversion soufflera toujours, avec des artistes qui, comme Madonna ou George Michael, sauront narguer la mesquinerie ambiante, sans pour autant rompre avec la pression de la réussite. Bref, cette époque, pas encore connectée, plus individualiste que narcissique, et souvent extravagante, insouciante, contient en germes toutes les conneries qui nous transforment aujourd’hui en clones émotifs qui se prennent tant au sérieux. Les années 80 ne sont pourtant pas exemptes de nostalgie. Leur cinéma revisite en permanence les années 50, mouvement amorcé dès les années 70 par American Graffiti de Lucas (1973), ou par Grease de Kleiser(1978), films que nous nous repasserons en boucle en VHS durant les 80’S. La boucle est bouclée avec le Gosthbusters de Reitman en 84.
Notons aussi la sortie, en 1982, d’un film qui deviendra culte pour une génération et qui en dit long sur la façon dont les années 80 nous regardait alors, nous les « jeunes »: Class 1984.
Mention spéciale au passage pour le fameux coup de gueule de Balavoine en flight jacket à la télé, face au futur Président de la République, en direct sur le plateau d’Antenne 2 en 1980.
Kathryn Bigelow, elle, est une cinéaste douée. Elle aime l’art et les films d’action. La perversité et la violence. Elle est complexe. Grâce à Kathryn, visionner The Loveless, c’est être confronté à une œuvre d’art qui met en scène des motards blousons noirs. Là c’est unique. Merci qui ? Merci Clay !
The Loveless participe de ce mouvement. Nous sommes dans les années 50. L’action se déroule, pour l’essentiel, dans une station service attenante à un resto de bord de route, dans la campagne paumée de la Georgie, dans le Sud des « red neck » et du racisme.
La scène d’ouverture vaut son pesant de cahouètes. Gros plan sur le large cale pied d’une énorme Panhead Hydra Glide, le modèle de 48, avec la selle monoplace suspendue et le démarreur au kick.
Puis on voit des boots de biker. Traveling arrière, et on voit émerger, au sens propre comme au figuré, Vance. Gainé de cuir, il se recoiffe, ajuste ses lunettes de rocker et démarre sa meule. On dirait le chanteur de Depeche Mode avec une banane. Il ne porte pas de casque. Ce type est un ange noir. Il faut voir le rictus de jouissance sur son visage, à la fois jeune et dur, fendre la bise matinale. La voix off, la sienne, nous parle de Bâton Rouge, d’une course de motos à Daytona Beach, dans un accent à la fois trainant et envoutant. Bigelow, la réa, en pince pour les gars charismatiques et potentiellement très violents. Elle aime aussi l’ambigüité. Elle aime surtout nous embarquer dedans.
Voix off de Vance : “Man, I was what you call… ragged. I mean, way beyond torn up. I wasn’t gonna be no man’s friend today. Been out of storage for about a year now. And to me, this endless blacktop is my sweet eternity. I knew I was going to hell in a breadbasket.”
Ce road movie appartient à un sous-genre : le film de gang de motards. On l’a souvent répété : The Loveless est un hommage très appuyé à The Wild One, l’archétype du genre.
Il y a du Brando partout, de trop, mais elle le fait exprès. Et l’action est plus confidentielle. The Wild One s’inspirait de faits réels. Les bleds paumés ravagés par les hordes de bikers faisaient la une après la seconde guerre mondiale. Une bonne partie des gars démobilisés, habitués à la violence et aux machines, se sont recyclés dans des MC (les hells), dans le surf (Mickey Dora). Ivres de liberté, ils ont vite trempé dans des affaires louches. N’oublions pas que Mad Max est sortie en 1979, et les motards qui terrorisent la population australienne locale sont issus d’un vrai gang de l’époque, les Vigilanties. Nombre de situations de Mad Max renouent avec la geste de Brando, mais en version punk à la No Future.
L’originalité de The Loveless n’est pas là. Déjà, l’approche est celle du cinéma d’auteur, et non du film d’action. Chaque angle, chaque prise de vue, est travaillée comme si on avait affaire à une étudiante de Godard. C’est juste fascinant. Putain que c’est beau ! Quelle image ! Quel cadrage ! Quelle montage ! J’ai autant de plaisir à contempler la salière qu’à me demander ce qui va bien se passer. Et il ne se passe rien. Les œillades se font insistantes. Les crans d’arrêt déchirent le skaï des banquettes, les insultes fusent à la moindre occasion, mais il fait trop chaud. Il faut attendre. Attendre le reste du gang qui traine parce qu’il faut réparer une moto en panne. Attendre qu’il fasse nuit pour s’amuser un peu. Tout le monde s’ennuie. Personne n’est sympathique. Les locaux semblent abrutis par l’alcool, la chaleur et la consanguinité. Jouer avec la cuillère à café, avec le sucre. S’ouvrir un coca. Jouer aux dés tout seul. Jouer à pile ou face tout seul. Peu à peu on s’ennuie, mais avec eux. Il faut l’accepter, sous peine de passer à côté de ce petit bijou. Pour accéder au tragique, il faut savoir l’épaisseur de la durée.
Il faut éteindre son téléphone, son assistant connecté et accepter de se laisser envahir par la frustration (l’impatience de l’action) et la contemplation (la fascination pour les trois fois rien d’une vieille reconstitution oubliée d’un passé lui-même alors déjà mythique). Il faut se faire un café et sortir un pack de bières à peine fraîches. Une bouteille de Bourbon fera tout aussi bien l’affaire. Avec des glaçons. Un coca dans sa bouteille de verre, à la rigueur, si votre prostate vous joue des tours. C’est un film à contempler de nuit. Pas un dimanche après-midi en pleine digestion, cerné par des mômes qui regardent Disney Channel dans une tablette. Surtout pas. Et ne leur donnez pas de tablette. Surtout pas. On est loin de la route 66. Rien de bien glorieux. Juste de la rouille, du lino et des néons qui clignotent dans la torpeur. Au bout d’un moment, on pense contempler un tableau d’Edward Hooper.
Mais les motards font tâche dans le tableau. La patronne du « drive in » formule bien son malaise. Ce n’est pas qu’elle ne les aime pas. Ils la dégouttent. Ces jeunes blousons noirs viennent de Detroit. Ils sont sans emploi. Une fille délurée les accompagne, sanglée dans son Perfecto. Jeune rebelle qui traine avec des bad boys, elle est le miroir inversé de la serveuse, employée docile le jour et streap teaseuse le soir. Ils arborent des chaines, des patches et des casquettes nazies en cuir. Mais le vrai problème, c’est leur liberté et la fluidité de leurs corps. Ils se déplacent soudainement, vifs comme des fauves, et peuvent stopper net et faire demi tour. Le début du film, avec Vance qui change le pneu d’une T-Bird, est là pour briser à coup de crick la vitrine de l’hypocrisie ambiante.
“- Lady in T-Bird: Are you a mechanic?
– Vance: No ma’am.
– Lady in T-Bird: What do you do?
– Vance: Not a whole lot.
– Lady in T-Bird: What do you mean?
– Vance: I mean, like, zero.”
La subversion
La radio parle souvent de la Guerre Froide dans ce film, et la conductrice, rongée par son déchirement entre le désir interdit et la peur de la violence physique, demande à Vance si un peu de musique pourrait l’aider. Elle met du jazz. Il dit « Bingo ». Le reste, c’est de l’ordre de l’agression à caractère sexuel. Une scène que Bigelow aurait du mal à faire passer de nos jours. Et il y en aura d’autres dans le film. Pourtant cette scène n’est pas gratuite. Elle nous montre que Vance est un prédateur qui voit tout, sent tout, et s’affranchit des conventions sociales. Il s’amuse de la peur qu’il génère et en même temps s’exhibe comme un petit gigolo, un homme objet. Il vole aussi pour se distraire. Rien n’est gratuit. Tout a un prix. Mais le but n’est pas le profit. Il s’agit de se payer des cigarettes (tout le monde fume énormément dans The Loveless : plaisir immédiat de consumer et de consommer), des œufs au bacon et de l’essence. Ses baisers et ses cigarettes volés sont autant de coups de pieds dans la fourmilière. Générant le trouble, ils ramènent immédiatement les femmes à leur condition d’humiliation permanente dans cette ville. Mais cela, c’est pour la réalisatrice. Vance, lui s’en fout. Il est vicelard et ça semble lui suffire. Ces gens ne sont pour lui que des marionnettes dans un décor. The Loveless. Sans amour. Il n’est pas en manque d’amour. Il en est incapable. Amputé d’émotions empathiques, il a tout du pervers narcissique et du sociopathe. Mais quel style ! Alors le spectateur motard est à son tour très mal à l’aise, fasciné par un modèle qui le dégoûte. Bravo Katryn ! Au moins les choses sont claires. ce type est juste affreux. Vous n’en avez pas marre, vous, du marketing invasif et benet autour du « King of cool »? Un gars qui entretenait un rapport malsain aux armes et battait ses femmes?
Vance esquisse très tardivement un commencement de sourire quand il retrouve ses potes. Il doit asseoir son rôle de mâle dominant. Il y a aussi une homosexualité latente très assumée par l’auteure dans les conflits sur-joués, dans les postures lascives et appuyées, dans les plans insistants sur les reins dénudés des greasers qui se reluquent, se provoquent de manière théâtrale et font de la mécanique à quatre pattes.
Tout ceci est incroyablement stylé, drôle et atypique. C’est à se demander si elle ne se moque pas un peu de tout cet étalage de testostérone et de cylindrées. Vance va rencontrer une ado en Corvette rouge. Très androgyne. Et cette gamine boudeuse, lisse et pourtant tellement abimée est une image inversée de la pin-up glamour standard. C’est juste une provinciale névrosée qui s’ennuie dans une Amérique qui, pour dissimuler la violence sourde générée par les tabous du sexe, n’a rien d’autre à proposer que des voitures, des cigarettes et du coca.
Rappelons-nous dans The Wild One, la scène où la jeune villageoise s’accroche littéralement aux bottes de Brando, l’implorant de l’emmener avec lui. Johnny a sauvé l’innocente serveuse de la bande rivale. Dans un acte de rédemption, il revient seul à la fin, lui offre son trophée et esquisse un sourire. C’est l’aube d’une relation, la transmission d’un symbole phallique, et peut-être même le renoncement à la motocyclette. Rien de tout cela avec Vance, qui est un e sorte d’anti-Johnny. Il n’a pas de tendresse refoulée. Il a juste trop la rage. La serveuse tente le coup, mais il la renvoie vite dans les cordes de sa vie minable et des son inéluctable destinée : la mort. Cette ville est stérile. On n’est pas là pour fonder un foyer chaleureux. Les images en noir et blanc alternent dans la télé, entre bombes atomiques, meurtres de flics et courses de nascar. Quel est donc ce bled où la serveuse, jeune veuve délaissée, se dépoile le soir devant les clients pendant que dehors, une rockeuse se tape un lascar contre un mur? L’alcool, le sexe, les cigarettes et le coca alternent dans un cycle morbide.
Le châtiment
Tout le reste est à l’avenant, entre longues pauses (dans tous les sens du terme) rockabilly (la bande son, signée Robert Gordon, issue du juke box du resto-route est géniale et suit le film pas à pas, surtout quand les blousons noirs se mettent à danser) et le surgissement de l’action, parfois délibérément grotesque, mais toujours crade et, en un mot vicieuse. Le rockabilly, c’est le rock écouté dans les années 50 par les gens de la compagne, qui jouent au bowling, trainent leur caisse avec des jeans à revers et se gominent les cheveux. Dans les années 80, les Teddy Boys anglais sont en plein revival rockabilly. Rappelez-vous les Stray Cats, des américains expatriés à Londres dont le premier album cartonne en…1981. Et rappelez-vous aussi en France, les bédés de Margerin et de notre pote Lucien. Rappelez-vous les parties de flipper, avec la pièce d’un franc !
Sans arrêt, le même morceau génial qui repasse « Baby, oh baby, you’re just wasting my time ».
Je ne vais pas vous dire comment tout ceci va finir. On ne peut pas vraiment dire que cela finit bien…ni mal. Tout dépend pour qui et tout dépend de l’angle de vue. Quand Vance demande à la serveuse pourquoi elle n’est pas partie de ce trou, elle lui explique que son mari est mort il y a 5 ans et qu’elle a sombré dans une forme de léthargie. Alors notre biker lui rétorque que c’est son mari qui a eu la bonne idée. La mort. Vance leur souhaite juste de crever. Parce qu’ils sont déjà mort. Vance ne semble vivant que quand il roule. S’arrêter c’est mourir. Il pilote une fuite en avant, comme le monde depuis les années 80.
Une chose est certaine : The Loveless est l’anti Easy Rider. Dans notre film culte, les bikers libres sont stoppés nets par le traquenard mortel des bouseux. Ici, c’est la revanche des motards. Ou, plus exactement, il n’est pas question de venger Easy Rider. Ce serait donner du sens. Il y aurait un aspect moral, pour ne pas dire glorieux. C’est plutôt du châtiment. Une complaisance malsaine et voyeuriste dans la punition. Ils ne sont pas cools. Ils ne pensent qu’à eux. Les nomades sèment le chaos et reprennent leur route pour Daytona. Et ils s’en foutent. Et le spectateur devient complice. Et, comme tout bon western du XXème siècle, l’horizon final, c’est la route.
Ce n’est pas un film anarchiste au sens d’un affrontement direct avec les forces de l’ordre. Les fondements de la société ne sont pas ébranlés. On prend l’argent où il est pour alimenter le plaisir de la route. C’est un film anarchiste hédoniste et nihiliste. Juste un fait divers sordide et sans intérêt, dont le détonateur se contente d’attiser les braises et de laisser faire, avant de passer son chemin sans laisser de traces ni de souvenirs. Vance n’aide pas les gens. Il ne les protège pas. Il n’intervient pas. Il est en retrait. Il regarde. Plus voyeur que lui ? La réalisatrice ? Le spectateur ? Prendre le plaisir là où il est, dans l’instant, et sans espoir. C’est un film de desperados. On a ici, en germes, les ingrédients de Point Break : des braquages a priori pacifistes mais qui basculent dans la violence, avec des masques d’anciens présidents ultra conservateurs, et Bodhi , un anti-héros beau, charismatique et manipulateur dont le discours libertaire n’est qu’un prétexte pour assouvir la quête de la vague. Vance, lui, après avoir incité à la mort et au chaos que refusaient d’affronter les anonymes du quotidien, n’a rien à proposer de meilleur. Il vient de Detroit, là où on produit les automobiles, et il va à Daytona, là où courent les motos. C’est tout. Avec ses cavaliers de l’Apocalypse opérant en mode furtif et adolescent, la jeune cinéaste avait déjà l’intuition du vide sidéral qui gangrènerait la fin du XX° siècle et le début du XXI°. Et elle semble s’en foutre royalement, elle aussi. C’est une californienne. Elle veut du fun et de l’action. Cyndi Lauper, 1983, Girls just want to have fun. Et la devise du film sur l’affiche originale ? « Sworn to fun…loyal to no one. ». Mais Bigelow sent bien que le monde qui s’ouvre à elle va lui mettre des bâtons dans les roues, et que la mégalomanie croissante des blockbusters d’Hollywood sera un problème pour une femme qui ne veut pas renoncer à son art.
L’esthétique, la subversion, le châtiment : The Loveless est un film contemplatif, nihiliste et déviant. Et ça, c’est devenu rare. Encore plus pour un film de motards !
Mais comment donc accéder à ce Graal ? C’est là que tout se complique. J’ai mis des années à le voir. Un soir, il y a bien longtemps, sur Arte peut-être, je suis tombé dessus par hasard. Et depuis, c’est devenu une quête. Ce film m’a toujours hanté. Je ne l’ai jamais trouvé en ligne, ni en VOD, ni en Système D. Le film est sorti à l’époque des cassettes VHS et des Laser Discs. Mais on peut acheter la copie DVD sur tous les grands distributeurs en ligne. Fâché avec le DVD, je l’ai trouvé sur la plateforme Viméo, et je l’ai téléchargé au format MP4 via un convertisseur en ligne. L’image n’est pas extraordinaire, mais d’une qualité acceptable sur écran large, pour un film tourné il y a 40 ans. Je vais enfin pouvoir me le passer en boucle. En anglais US sans sous-titres.
Le scénario tient sur une feuille de papier à cigarette. Les dialogues peuvent être appris par cœur par un poisson rouge. Par contre, chaque phrase est culte.
“- Augusta: You don’t look like the type to stay in one place for too long.
– Vance: Yeah? I never had the urge.”
Voix off de Vance : “Every one of us… dollar chips in one big floatin’ crap game.”
On gardera la meilleure pour la fin. C’est le genre de citation que vous allez vous faire tatouer après avoir vu le film et que je vais bientôt graver sur une de mes bécanes :
Vance : “We’re goin’ nowhere… fast.”
Ai-je jamais vraiment cru que demain serait meilleur ? Qu’il y aurait un avenir radieux pour tous ? Parfois sûrement. C’était une illusion peut-être.
Alors je ne vais nulle part…mais à mon rythme.
A ce propos, il faudra un jour que je vous tape quelques lignes à propos du mythique Rusty James de Coppola et de son iconique Motorcycle Boy sorti, quelle coïncidence, en…1983.
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2 commentaires
fiend41
sympathique review.
amusant : We’re goin’ nowhere… fast
car il jouera un biker dans « Streets of fire » et diane lane chantera la chanson…
Clay
Merci! Streets of Fire ! Je l’avais complètement oublié celui-là. Il est sorti deux ans plus tard. C’est malin, je vais devoir le revoir maintenant 🙂