L’écran noir, le retour.
Bon, je suis de retour ! Il faut que je vous raconte une partie (la plus avouable) de mes étranges vacances de motard sans moto. Mais ce sera plus tard, car là je suis trop fatigué. A peine arrivé, je me suis accroupi dans le garage pour changer des cale pieds, briquer un résé, vérifier si les pièces achetées collent bien avec les modifs envisagées. Ahhhh…cette joie de m’allonger sur le vieux revêtement en béton ciré (il y a 45 ans) ! Hummmm…la graisse sur mes mains engourdies par l’indolence du touriste oisif ! La pression des pneus, vérifiée à la main, s’il vous plaît, avec une furieuse pompe à vélo professionnelle.
Et ces moteurs qui toussotent et finissent par péter ! Et il faut vite aller faire tourner ce petit monde, pour la batterie : bonne excuse pour laisser les enfants se cultiver devant les émissions de téléréalité et aller écouter ces délicieuses musiques oubliées, cette douce symphonie qui s’étire sur le bitume.
Comment avais-je pu oublier la jouissance indescriptible de ces accélérations subites ? Le vertige enveloppant de ces virages penchés, quand la force centrifuge vous garde au creux de sa main bienveillante (là je me rappelle que j’ai bien fait de changer les gommes avant de partir).
Et les copains inconnus qui vous saluent d’un geste amical ! C’était donc cela le motocycle ? Non Môssieur ça ne revient pas comme la bicyclette…c’est pas du vélo, c’est la moto ! En quelques instants, j’ai réalisé que j’avais bien vécu sans, mais qu’avec c’était tellement mieux ! Ou plus exactement, pas mal de malaises estivaux et de prises de têtes familiales névrotiques trouvaient soudain leur raison. J’étais bien, mais incomplet. Je ne pouvais plus rouler à moto. Encore et encore, jour après jour. Ce n’était plus pour moi. Je regardais les paysages, mais jamais je n’en jouissais pleinement. Il y avait toujours ce filtre persistant : « Ce doit être tellement géant de cruiser ici en bécane ! ».
Non, le seul plaisir qui me restait, c’est quand, tapis dans la familiale qu’on me prêtait parfois, je me délectais de la gambette du motard qui me remerciait de l’avoir laissé doubler. Et puis je pensais à vous souvent, quand mon radar détectait une meule susceptible d’être photographiée. «Mais tu vas où encore ? –Laisse, j’en ai pour une minute, c’est pour les copains ! »
Le point positif des vacances, c’est que j’en ai profité pour me faire livrer du monstre matos. Casques, lunettes, phares, clignots, joints (pas à fumer, hein, désolé je préfère la Kékette), pédales, et même un pot d’échappement !
Alors, histoire de reprendre contact, et de vous proposer un petit item sympa, je vais vous montrer mon nouvel écran Biltwell. J’en avais déjà un transparent de chez Storm.
Tous les écrans sont interchangeables, y compris avec les jets collectors pas homologués, car le système de pressions est très ajustable. Au passage, j’avais pété une pression sur le Storm. Un coup de marteau sur une pression achetée par paquet de 20 en mercerie, et c’est reparti ! Je ne vous refais donc pas le test complet. Juste le fait que ce coup-ci, c’est du pur Back in Black (R.I.P. Bon SCOTT).
L’écran bulle fumé noir, le test.
Je l’ai commandé en ligne sur un site sympa. Un peu bordélique, mais je le dis avec affection, et non pour critiquer. C’est Big Jack Motorcycle. Je leur ai commandé des tas de trucs, et à chaque fois ils m’ont téléphoné perso pour me dire qu’il y aurait un délai parce qu’il fallait commander aux States, ou que mon article était en rupture de stock, mais qu’ils m’en envoyaient un plus chouette pour le même prix. Vous voyez ? C’est pour cela que quand mon écran miroir est arrivé en noir fumé, et pas en miroir du tout, j’ai décidé de ne pas ennuyer Big Jack. C’est une entreprise familiale, vous pouvez voir leur portrait en ligne. Et au téléphone, la voix du boss rappelle celle de pas mal de potes bien patibulaires mais débonnaires. Comme ils étaient vraiment gentils et réglos, j’ai pris la chose avec philosophie. Et si mon jet noir était carrément mieux avec un écran noir ?
Bingo ! Je viens de le tester et c’est énorme.
Dans la rue, c’est total respect. Normal : je ressemble enfin à tous ces sales types qui sortaient de partout pour traquer James Bond, que ce soit dans la neige ou à la plage.
Et il se trouve que j’en ai ma claque de tous les baltringues qui rentrent le ventre, serrés dans leur étrange boxer shorts moulant, en essayant de se persuader qu’ils ressemblent à ce bon vieux Daniel Craig.
Moi, je sors les abdos dodo, j’enfile mon casque tout noir, et même pas mal.
2 problèmes à signaler :
Arrêtez de sourire aux filles : elles ne vous voient pas.
Et c’est l’effet Cendrillon : dépêchez- vous de rentrer avant la tombée de la nuit !
Bon, alors voilà, hein, les affaires reprennent! Ne pas oublier que j’ai lancé le Blog juste au retour des vacances de l’an dernier! ça sent l’anniversaire!!! Et on va fêter ça où????
A LA TEUF DES MOTARDS DE SAINTE MARIE, EN OCTOBRE, ET ON AURA UN STAND!
Merci Big Jack, et merci de votre fidélité
A bientôt les amis !
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4 commentaires
Barel
Big jack est un site (et un type) sympa, et ils connaissent bien la Réunion, pour y envoyer pas mal de trucs mais aussi pour y être venu il y a quelques années ……….
Bonne adresse !!!!!!!
PS: moi aussi j’ai un écran blit vouelle !!!!!!!
Cédric
Bon retour à la maison Clay! Tu vas faire peur aux caisseux avec ce casque!
Sinon, je kiffe à mort ton vieux vélo allemand. Il est vraiment à toi?
Clay
Merci Cédric! Et encore, tu n’as pas vu mon casque Bandit Fighter! Oui le biclar est bien à moi depuis des années. Je l’ai acquis à la braderie de Lille, il y a fort longtemps.Freinage par rétropédalage arrière et un frein par piston directement sur le dessus du pneu! Je l’avais complètement restauré. Mais chez mes parents, la rouille est venue à bout de sa belle livrée noir avec le liseré bronze. Les poignées en bakélite sont tellement belles que j’ai un moment songé à les monter sur une bécane! Une année sur deux je lui offre une chambre ou un pneu, je le graisse un peu, et je peux te dire qu’en ville ça jette autrement qu’un VTT de chez Decath 😉
denis
Je plussoie: big Jack est un ami d’adolescence. Excellents souvenirs de virées et de beuveries…