Style

The Perfect Ride

Je partage ma route…BILINGUAL!!!! 1.French/2.English. Enjoy my ride pals!

FRENCH

Jeudi 1° Mai. Jour férié. Saint-Denis/Saint-Louis. J’ai sanglé mon perfecto et ajusté mon masques. J’ai démarré la moto à 6h.

 Sur la route,  personne. Le soleil s’est levé sur les vagues massives. Pas de vent. Pas de pluie. Le ride idéal.

Soudain, portant la main à ma cuisse, je m’aperçus que j’avais oublié mon téléphone. Et si jamais un problème survenait ? Tant pis, et tant mieux. C’était comme surfer sans leash. J’étais libre. Juste moi, les vibrations du V-Twin, le matin frais et cette bande d’asphalte qui saignait à blanc les paysages sublimes.

route des tamarins

J’enchaînais donc les trajectoires courbes, couché sur le réservoir, avec les moments de détente, confortablement assis. Adrénaline ou quiétude, au choix, à portée de main.

road

Au bout d’un moment, je compris que j’avais atteint une forme d’extase. Je ne planais pas, puisque je concevais et ressentais intensément le moindre geste de pilotage. Non, c’était autre chose. J’y étais. C’était tout. Je n’aurais échangé ma place pour rien au monde. Il ne manquait plus qu’un ami avec qui partager ce moment.

Peu avant l’arrivée, j’ai croisé ce gars en intégral, sur sa XJR 1300. Il y a toujours un gars, vous savez. Un jour, il y a des années, je me suis retrouvé seul à l’eau avec un autre surfer que je ne connaissais pas, au lever du soleil. Nous nous étions alors littéralement gavés de grosses vagues glassy et parfaites  pendant une heure, chacun de notre côté, sans parler. C’était le début de la météo en ligne et de la téléphonie mobile sur l’île. Soudain, des voitures étaient apparues sur le parking. Puis une myriade de gens bruyants s’était brutalement lancée à l’assaut de nos vagues. Nous avions échangé un sourire, et nous étions  rentrés. Avec le frère motard, ce matin,  il y eut ce grand signe de la main, franc et joyeux, prolongement généreux du privilège. Je souris sous mon scarf.

Au retour, la route était bondée, chargée de hideuses voitures, avec quelques motards pressés et indifférents, perchés sur leurs machines standardisées. Mais qui se soucie du retour ?

ENGLISH

20140501_110250We are on Thursday, the first of May. A national Day Off in French Indies. I need to go from Saint Denis to Saint Louis. I put my perfecto and my googles on. I start the engine at 6 a.m.

 The sun is rising on the huge waves coming from the Indian Ocean. No wind. No rain. Nobody is on the road. The Perfect Ride.

Suddenly, I realize my pants pocket is empty: I forgot my phone. And what if some problem occurred? The hell with that! Let’s surf without a leash! I am free. There is nothing else than me, the vibrations generated by the thirteen years old V-Twin and this dark line slashing the beautiful landscapes.

route des tamarins

Sometimes I draw fast curves, cutting through the bends, lying on the tank full of gas. Sometimes I am just relaxing, comfortably seated and feeling the air against my chest. Adrenaline or peace. You just have to choose. It is here, right in your hand.

road

After a while, I understand that I am in a very strange state of mind. I am not high. I am quite sure of it because, as a pilot, I sharply think and feel each single gesture I am creating. No. It must be something else. I am in there. Here and now. I do not feel lonely. I am on my own. That is all. My place is not for sale, because it is the moving place i had been fighting for since the beginning. The only thing that is missing is just a friend to share with.

Few years ago, I had the chance to catch an early surf session with a guy I did not know. Waves were big but glassy. The Perfect Ride. We had been surfing for an hour the wave of a full month. Not speaking a word. It was a time when the internet and cellular phones started to enter the life of people, here, in Reunion Island. Suddenly, a mess of yelling people invaded the spot. I had a quick glance at my fellow. We smiled. And we had been paddling out to the shore.

I am still riding. Then, just before the arrival, I cross the way of this cool fellow. He is leaving his own city, the one I have to go this morning. Maybe he is going to mine. There is always a fellow, you know. This one is riding a XJR 1300. We handled a big “Hello!”, waving the hand like kids, conscious about the privilege of fun. I smiled under my scarf.

A few hours later, on the way back, the road is overcrowded, full with ugly cars and guys riding bikes with short and t-shirt, speeding without any respect.

But who cares about the way back?

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