On parle beaucoup du Dax en ce moment, sur ce blog. C’est normal. C’est une moto attachante et depuis que je roule avec le Run Dax Riders, j’ai grand plaisir à bichonner à nouveau la bêêêêêteu. Au passage, merci aux services concernés de la Réunion, lesquels se reconnaîtront 😉 J’ai commandé un paquet de pièces pour le préparer. Chez Kaelis, ils ont géré et expédié ma commande en une journée. Trois jours après, le matos était à la Réunion, en Colissimo. Et 21 jours plus tard, toujours rien…En cours de dédouanement…:-( Et je n’ai pas fini de payer, hein…) Mais un peu de bonne humeur pour inaugurer le week-end. L’être humain se marre quand un autre tombe. C’est comme cela depuis que Thalès s’est gaufré dans un puits alors qu’il pensait aux astres au lieu de regarder devant lui. Ey si vous avez cliqué, c’est pour que je vous narre ma gamelle, pas pour entendre mes plaintes. C’est parti ! Le samedi matin, il n’y a pas trop de monde dans mon coin, et c’est tant mieux. Le décor: la route en grosse descente, dans les rampes de Bellepierre. Deux jeune discutent sur le bord, et en contre bas, un type téléphone. A la Réunion, on appelle ce genre de gars un « kaniar ». Un lascar, quoi. Il n’est plus tout jeune et téléphone nonchalemment, assis sur le muret. Et moi je démarre, je me lance dans la descente, je veux passer en seconde et….et j’ai plus l’habitude! Satanée commande suicide! Au lieu de tirer le manche à balais vers moi, je le pousse de la main! Oh noooooooonnn! Le frein moteur propulse mon buste sur le guidon gauche (un Dax est muni de deux demi guidons), et comme c’est en pente, je m’effondre, ce qui tourne la machine à droite! J’escalade un trottoir pourtant très haut, je continue mas course folle, et je me termine enfin coincé entre le mur en moellon et un gros poteau en alu, aux pieds du kaniar. Je lève les yeux. Je souris et dit » C’était chaud! » Le gars n’a pas bougé d’un iota. Il détourne les yeux de son téléphone, me fixe, l’air un peu farouche mais le regard lourd de reproche. D’une voix rauque et caverneuse il m’aboie: « C’est quoi ça! ». Ah ! Ah! Ils sont incroyables ces gars! C’est très difficile à expliquer à des néophytes. Il y a une totale maîtrise du paraître urbain et de la gouaille racaille chez ces types. Ils adorent la mécanique, sont soucieux du paraître comme pas possible, et s’appliquent toujours à traverser la chaussée en diagonale et sans regarder juste quand tu passes à bécane. Souvent, je m’amuse à leur frôler les fesses en faisant hurler mes cylindres en ligne, et je me sauve bien vite, car si tu cales et que les cousins rappliquent, c’est une autre affaire qui commence…Il y avait chez ce spectateur un mélange indescriptible d’agacement (c’est quoi ce clown sur sa moto ridicule qui ne maîtrise pas?), d’amusement (ah le con !) et de curiosité (mais c’est quoi ce levier avec un skull?). Par contre, grand merci aux deux jeunes hyper cools qui: 1. n’ont pas dégainé leur gsm pour filmer 2. Ont volé à mon secours. Je leur ai expliqué le comment du pourquoi. J’ai remis la meule au point mort, redressé la casquette de phare un peu vriée et le clikos de travers. La fourche n’a rien, la roue n’est pas voilée. C’est rustique mais solide ces p’tites bêtes là ! Moralité: c’est bien d’avoir 2 gros cubes avec lesquels on roule tous les jours qu’il pleuve ou qu’il vente. Mais c’est le samedi peinard avec tes lunettes de soleil, ton t-shirt de touriste et ton sourire de gars qui va acheter le pain que tu vas de la prendre ta gamelle. Et heureusement, il y a le rock! Pas question pour moi de rouler en baskets. J’aime pas trop. J’adore les boots. D’habitude, je roule avec ça: Et là, je voyageais léger mais stylé, avec ce modèle chiné pour 30 euros à Amsterdam dans une boutique de fripes (je sais, c’est un argument très tendance et très hipster, mais le pire c’est que c’est vrai). Croyez-le si vous voulez, il y avait cette boucle en métal, genre cavalerie US, entre ma cheville et le poteau, et ça fait la différence. Même pas mal !…ou presque 😉 J’y penserai tout à l’heure quand je regarderai avec affection ma guibole dans le kayak, et demain quand je me baladerai dans les hauts en XJR. Dicton: « Si tu roules en Dax, tu peux être à poil, mais jamais sans tes boots! » r. Suivez-nous:
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