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Le cache-misère - Claymotorcycles
Dans la série « matos un peu rarement abordé », il y a le capot de selle passager. Certains l’appellent « dosseret » : grave erreur ! Le dosseret, c’est le bon vieux Sissy Bar, adapté pour le passager du scooter en plastique des temps post-modernes. Pas le Vespa vintage et autres merveilles qui forcent le respect (Salut les Scoot and Co !!!), entendons-nous. Non, il est bien question du machin en plastique qu’achètent les gens qui passent le permis pour vous la faire à l’envers et par la bande en ville…vous me suivez ? Mais si! On tourne la poignée et ça accélère ! Avec un look de moto GP mais un siège pour vieillard. OK ? Non, le capot de selle passager concerne les motards qui roulent en sportives ou en roadster. L’idée, c’est de se faire un plaisir solo de temps en temps, même si on est en couple, ou qu’on aspire à le faire. Rouler en monoplace, c’est réservé aux gars qui ont déjà, ou pas encore un monospace. Pour les autres, il faut garder une place au chaud pour Madame. Du coup, le cache selle s’impose : « tu vois chérie, quand tu n’es pas mon co-pilote, il ne peut y avoir personne ! » Elle se dit que c’est mignon, que vous êtes trop barré dans votre passion pour vouloir pécho, alors que, soyons clair : ON REVE TOUS DE LA MONOPLACE ! Comme je ne prétends pas être au-dessus du lot commun, j’ai donc cherché un tel dispositif pour équiper mon glorieux Bulldog de 2001, la plus japonaise des italiennes, ou la plus italiennes des japonaises, c’est selon. Il me fallait un cache-misère… « euh, un cache siège passager, désolé chérie ». Je me suis donc mis à surfer sur le web. J’ai trouvé de rares items allemands. Eh oui, nos amis teutons ont compris le potentiel BM de la belle. Même tracteur, mais moins large ! Tout était en plastoc et ça je ne le voulais pas. Alors j’ai retrouvé mes vieux réflexes de vieux surfer réformé. Mécaniquement, je suis allé me procurer de la résine, de la fibre, du durcisseur. Nonnnnnnnnnnnn ! Tout le kit prend la poussière au garage. Je voulais du métal. N’est pas Berthoumieux qui veut, alors pas de sarcasmes, hein ! Je me suis lancé dans la tôle d’alu. J’ai découpé, je me suis coupé. J’ai tordu, limé, poncé. A la Réunion, la tôle, c’est tout un symbole. C’est un matériau pauvre mais fier. Il cache noblement la misère. La suite, vous la connaissez. Un petit élastique là. Une ceinture en cuir pour homme trop petite (Merci La Dodo ! Vous ne voulez pas sponsoriser mon projet de bécane pour Claymotorcycles.com ? A moi et mes abdos, vous me devez bien ça !). Un sticker hors-série de Café Racer Mag, et hop ! Par ailleurs, un ingénieux système intégré à ma sacoche mili me permet de la fixer sur la plaque de tôle. Après, il y a eu la crise Mad Max : vous vous rappelez ? Les délires à la bombe sans apprêt, à l’arrache ! J’ai aussi ajouté des ganses plastifiées pour protéger les rebords de portières de voitures. Au bout d’un moment, j’en ai eu assez. J’ai tout poncé. Et j’ai décidé de laisser la pièce en l’état ; comme brute, mais abîmée tout de même. Ne demandez pas pourquoi. Je ne sais pas pourquoi. Peut-être que je ne voulais pas effacer la trace des kilomètres avalés. Ne pas oublier les fois où on a oublié de le retirer, et mon fils qui rigolait derrière sans que je puisse comprendre pourquoi. Je ne sais pas mais, là, j’aime bien et au soleil ça pète ! Pour la déco, je me suis contenté de coller la jumelle de ma rouquine préférée. « Moi, Papa, je pense que tu devrais refaire une nouvelle pièce. » On verra… Suivez-nous:
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