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Pot'cho pour mon poto bobo à moto - Claymotorcycles
Pot’cho moto : tout un programme. By Kryptone…Pot’cho pour mon poto bobo à moto oui ! Comme j’ai le post qui me démange, je vais vous parler d’un de mes vieux gadgets inutiles : le poncho pour hipster à moteur. Ils appellent ça le Pot’cho. Ça coûte un bras, et, je préfère d’emblée le dire au petit rageux qui va critiquer : je ne perçois ni sponsors, ni cadeaux, et ma moto ne vaut pas 25 000 euros. Même pas 2500. Je peux bien me payer tous les gadgets débiles que je veux, de 2 à 200 euros. Donc, ta morale bien pensante à deux balles, tu peux te la garder pour aller baver ta vacuité ailleurs. Il y a des réseaux pour cela. On les appelle sociaux. Va faire la morale à propos des cathédrales en flammes et des théories du complot. Moi, je sais que je suis resté un putain de cow boy. Je vénère Clint Eastwood et ça ne m’empêche pas de connaître mon John Wayne par cœur. Ni d’apprécier le reverse cow girl (si ta femme te le faisait, tu aurais autre chose à faire que de pourrir les saltimbanques). Et je t’emmerde. Ceci n’est pas un test. Juste un art de vivre. Prend tes responsabilités, Petit. Le poncho pour motards, donc. Alors je l’ai acheté en ligne. J’ai carrément la flemme de vérifier le prix et les conditions de livraison. Ce n’est pas mon job après tout. T’es un digital native ? Go and surch ! T’es un vieux réac ? Trouve-toi un speed shop ! Je l’ai reçu, bien appâté par la com. Les vidéos pluvieuses. Les gars qui campent allongés sous leur meule respective, un chopper et un cafra, pour retrouver une meuf d’enfer, elle-même équipée d’un putain de poncho. Une fille en Enfield, ou un truc néo rétro du genre. Je ne sais pas trop. Je ne vérifie plus je vous dis. Ma mémoire devient sélective avec l’âge. Je ne perds plus de temps. On m’a dit que j’écrivais trop de mots. Que les gens ne pouvaient plus soutenir leur attention plus de 57 secondes avant de zapper. Putain. Zapper. Mais qui dit encore ça ? Les vieilles merdes dans mon genre ? M’en cogne (non je ne m’en « bats pas les steaks ». Pour moi, le steak, c’est tartare, cuit sous la selle, pas au-dessus, bande de coyotes à foie jaune… » Un des robots de WordPress me conseille d’écrire moins de mots. Pour toucher plus de crétins ? Nan robot ! Je préfère toucher moins de lecteurs. Juste des humains qui prennent le temps de me lire. Donc je t’emmerde bien profond l’ami Web Bot ! Quand je vois les commentaires des »zinter-notes » qui voient l’image tombale de El Solitario, lequel constate enfin la mort que j’avais annoncée du W&W. « Oh mais que s’est-il passé ? » Mais je sais pas, juste lis le post abrutis ! Le loup déjanté t’a tout expliqué dedans. Tu sais ? Avec un sujet, un verbe et quelques compléments… J’adore mes lecteurs. Et ils me le rendent bien. Je n’en tire aucune vanité. Juste la confirmation qu’ensemble on peut apprendre à se connaître, et apprendre à mieux aimer ce truc en voie de disparition programmée : la motocyclette. Je ne suis qu’un stimulus. N’oubliez pas que la vraie vie est sur la route. LA vraie ligne de vie, c’est cette bande peinte sur l’asphalte. Là tu ne peux poser ou tricher. La « bande de mort », c’est pareil. Je soupçonne certains crétins de poncer leur pneu à la meuleuse juste pour montrer qu’ils sont des pilotes de moto GP. Sans déconner. Mon pneu est carré? Avec un V Twin, un cadre des années 80 et une selle sur baissée? Bin oui hein 😉 Vas dire ça à la voiture tunée que j’ai scotchée en ligne droite hier dans la nuit, quand mon compteur se bloque à 180 et que l’autre minable commence à freiner par peur d’abîmer sa caisse tunée et néanmoins ténue. Ce n’est même pas une question de soi-disant « Esprit ». C’est fraternel et humaniste. Aucune magie. Il y a une éthique. Celle qui me permet de doubler par la droite les connasses qui textent en SUV mais qui m’empêche, en des termes impératifs et radicaux, de faire de même avec un gars cramponné à 110 avec sa meuf sur son CB 500. Cela faisait des années que je voulais franchir le pas. Cesser de me déguiser en gentil cow boy pour enfin devenir le bâtard que je suis. L’adorateur de spaghettis. Sans fard ni gloire. Mais enfin moi-même. Je suis né en Mai 68. J’assume mes 50 balais et oui je t’emmerde. Ma mère, enceinte de ton humble serviteur, n’a jamais vu la fin d’ »Il était une fois dans l’Ouest ». Elle croyait perdre les eaux à chaque fois. A chaque duel, les yeux dans les yeux. Bronson, le seul et vrai Œil du Tigre. La troisième fois fut la bonne. Depuis, je me suis bien rattrapé. J’ai même donné des cours et des conférences sur ce film. Que des caches poussière. Pas trop de ponchos. Mais l’esthétique était là. Et puis il eut Clint. Je l’ai découvert à rebours. Trop jeune. L’Inspecteur Harry. « Make my day. » Le magnum 357. Un sherif à New York. La réplique finale avec le clebs. Toujours l’autodérision. Un macho homophobe qui récupère un Yorkshire nommé « Pédé ? Sérieusement. Ensuite il y eu la poussière, les trompettes, le cigare. Le poncho. Grâce à la moto, je peux enfin chevaucher l’asphalte en délaissant mon adn de Mad Max au profit de mes racines de pistolero. Toutes ces années dans le square de mon enfance à tuer en duel des ennemis imaginaires avec mon colt en plastoc ! Je pourrais vous expliquer la métaphysique du western. Vous montrer ses points communs avec la Comedia Del Arte et la tragédie grecque classique. Mais ça fait trop de mots. Alors je vous évoque juste notre enfance. Sergio Leone avait anticipé sur la chute du Mur. Il savait que les gentils avaient un côté sacrément fumier. Et aussi que les méchants étaient fascinants et grotesques à la fois. J’ai mon poncho. Sanglé sur mes motos, il est beau. Su la selle. Sur le guidon. Mais en ce cas, ce que les trailers Vimeo ne vous disent pas, c’est que vous ne verrez plus votre compteur, caché par ce gros rouleau de tissu mexicain doublé de coton huilé. Alors, il vous faudra surfer sans leash, et, enfin, sentir vos vitesses au pied, sans les voir sur petit témoin lumineux. N’est pas cow boy qui veut. A la Réunion, on dois gérer des pluies cycloniques, des plages de sable incandescent et des pique niques familiaux au lagon sous les filaos ! La sangle en cuir est vraiment épaisse et efficace. Il faut avoir appris à rouler un sac de couchage ailleurs que chez Quetchoua. J’ai fait les scouts, une prépa militaire, la Royale, et le Cirque de Mafate. Donc cette toile qui pèse une blinde est parfaite à rouler. Et ce coton huilé !!! Pour un British comme moi, biberonné au Barbour, c’est tout simplement un régal. J’ai roulé sous le déluge. Même pas mouillé. Par contre, il faut bien préciser qu’il s’agit ici d’un beau produit de belle facture qui va te suivre toute ta vie. Mais aussi que c’est un plaisir de hipster bob pour échapper à la pluie sur de petits trajets. Tu pourras aller au boulot sans te taper l’horrible combi étanche. Tu pourras te faire les jolis virolos de forêt à 60, les dimanche d’automne. Oui j’ai testé ce matos en 2X 2 voies, avec des courbes couchées et des droites tendues. Oui je suis un héros. J’ai failli crever. J’étais au sec, c’est clair. Mais je ne voyais rien dans mes rétros !!! J’avais tant l’impression qu’une main invisible me tirait en arrière, un peu comme à la récré quand Kévin te tirait par ta capuche, que j’ai cru tomber ! Piteux, je me laissais doubler à 80 par des scooters ou, pire, des saloperies à 3 roues (Rappelons que dans IL était une fois dans l’ouest, Ford ne fait pas confiance aux gars qui portent à la fois une ceinture et des bretelles, vous me suivez ?). Bref, à moyenne vitesse, ce truc est DANGEREUX !!! Les ponchos je les offrais à ma meuf. Pour l’hiver tropical. Et puis elle est partie en petite robe noire. J’ai du assumer. Maintenant, j’ai une barbe, et je ride seul, avec un poncho sanglé tout contre mes fesses. Ça te pose un problème ? Oui ? Je te fais un gros bisou. Non ? Essaye et dis-moi. Voilà. J’aime mon Potcho. Poncho, Poto, bobo. A vous de juger 😉 Suivez-nous:
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