Matos

El Navigator, ton porte-folio de barroudeur

Le Navigator, c’est ton prochain cadeau. Le porte-folio « Navigateur » de chez Icon One Thousand (1000). 

trop pratique !

La période dite « des fêtes » est l’occasion de posts bien racoleurs avec des cadeaux pour nous les hommes. Bof. On n’est jamais mieux servi que par soi-même et je ne crois plus au Père Noël. En plus, ma femme est partie rejoindre les anges alors pour le cadeau je peux repasser. Ses origines écossaises, je vous disais ! Mais je suis un garçon prévoyant, même si la vie vient souvent vous voler votre bonheur par surprise.  Et je vous l’avais promis, ce post matos, avec moins de déprime et plus de fun, oui ou non ? Alors je vais vous montrer une pièce que je me suis offerte il y a déjà plusieurs mois. Ce genre d’item qui se patine et vieillit bien. Je trimbale ce porte-folio partout avec moi et il tient le choc. C’est donc du costaud. Mais de la part de Icon 1000, on ne peut s’attendre à moins.

Born in USA…mais réalisé en Chine, comme tout le reste.

Pour les baltringues qui croient encore que j’ai une boutique de fringues, un garage, ou que je fais la pub de produits qu’on m’enverrait gratos avec une caisse de champ, lisez bien ce message : NON.

C’est du perso, du DIY, du home made, du terroir péi zorey-créole, de la débrouille, de la bidouille à l’huile de coude, mais en se sortant les doigts du cul de basse fosse. Bref, si  je t’en parle, c’est soit parce que je me suis ruiné pour rien, soit parce que l’idée que tu sois un suiveur qui achète les mêmes trucs que moi est plutôt flatteuse pour mon égo en pleine reconstruction.

Clay ? Travaux sur le site, work in progress, baston existentielle. J’ai pas quitté la place et c’est en grande partie à toi que je le dois, fidèle et hypocrite lecteur, ô toi mon frère et ma sœurette malbaraise, pour plagier l’autre Albatros (Bon, allez, Baudelaire quoi,  si tu n’as pas La littérature française pour les Nuls coincé sur tes rayonnages, entre l’intégrale de Pif Gadget et l’Encyclopédie de la Moto.)

Alors je continue donc sans plus de digression et, je le précise, j’avais quelque réticence à commander en ligne ce produit. L’extorsion douanière pratiquée par l’Etat quand tu es un Domien ? Y a de ça, of course. Mais surtout, j’avais peur de tomber sur un item de hipster qui jouerait les aventuriers dès qu’il s’aventure au-delà de la Vallée de Chevreuse. Ou, si tu es réunionnais, dans un périmètre excédant les 3 km au-delà de la concess HD.

En plus, avec une étiquette pareil, avoue que y avait de quoi se méfier !

Ouah, ça y est, je me croyais au-dessus des basses moqueries désormais, mais non. Chassez le naturel au galop à coups de malheur total et de mort, et il revient par la petite porte en 5° vitesse ! Du noble art du moukataz motard (du créole « moukate », merde, caca, je te laisse traduire en français par « moquerie, teasing ou pourrisage » si tu préfères).

Retour au porte-folio Icon 1000. Tu ne suis plus là ? Tu trouves que je raconte trop ma vie ? Qu’il y a là digression manifeste ? Vas donc t’acheter un bon laxatif. Après, vas faire un tour sur un blog consacré au port du gilet jaune et aux comparatifs de trails fabriqués en Chine et conçus par des constructeurs de caisses  bavaroises ou des par des marques de tondeuses à gazon oranges.

Sinon, découvre avec moi un bon vrai produit solide. Lui aussi Made in China. Un vrai totalitarisme capitaliste à parti unique, comme au temps d’Adolphe, mais en plus optimisé quant aux perspectives économiques à long terme. De la vraie toile de coton qu’on peut graisser comme un bon vieux Barbour. Effet imperméabilisant garanti. Mains poisseuses aussi. Du vrai cuir de bonne qualité pas du tout vegan et pas garanti sans gluten. Des attaches au-dessus et au-dessous. On peut donc le porter à la ceinture ou accroché sur le cadre de la meule, par exemple. A toi d’être inventif.

Derrière, tu peux scratcher une pochette de combat pour ton tel tout terrain.

Les attaches Icon en métal, c’est pour moi le seul point peut-être quelque peu inquiétant à long terme. Les bitonios tiennent parfaitement pour l’instant. Et ils sont pratiques. Mais à force de jouer avec, je ne sais pas si cet alliage léger tiendra. Bof, au pire, les deux ne péteront pas en même temps, et je pourrai toujours demander à Run Iron Works de me souder un truc. Au pire, je fermerais avec un élastique ! Ah ! Ah !

Bon, ok, c’est solide, mais à quoi ça sert ? Déjà, on va être gentil et tolérant. Même si tes rides les plus épiques consistent à aller d’une terrasse à une autre, ce qui, rappelons-le, n’est pas aussi éloigné que cela des nobles origines du Café Racer, tu feras toujours bel effet lorsque tu déploieras la chose (je parle du porte folio) sous les yeux ébahis des minettes pour écrire une note fulgurante ou pour en sortir un briquet (mince, mais non, on n’a même plus le droit de fumer), euh, non, une vapo machin.

Par contre, si tu es du genre « Les Arracheurs de Bitume » (un groupe ultra secret de potes à moi auquel tu rêves d’appartenir, et bien bon courage mon pote), si tu es un vrai Aigle de la Route, un dur à cuire des œufs sur son résé dans le désert et à lutter avec les hémorroïdes offertes en prime avec les km sous un  temps de chiotte, là, tu pourras glisser dans cette trousse pas si bobo de quoi soigner tous les bobos de la machine ou du pilote. Ou de la passagère. Ou du passager. Ou du chien.

Pour mon humble part, la chose trainait sur mon bureau bordélique. Je la trouvais bien jolie mais ne parvenais pas à assigner une fonction précise dans ma routine quotidienne. J’ai une routine, car je perds tout, alors je me soigne. Vous vous rappelez ma belle pochette en cuir, envolée en route avec tous mes papiers à l’intérieur ? Je me suis juré de ne pas refaire la même erreur. J’ai donc investi dans le portefeuille de biker enchaîné à la fesse. Mais avoir les cartes grises et les assurances de 3 moto et d’un pick-up sous le postérieur droit, même si tes bourses versent à gauche, ça représente une sacrée épaisseur. Je commençais même à avoir à nouveau mal au disque niqué par ce baltringue de grilleur de priorité des année 90. La lordose menaçait, quoi. 

Et puis, au final, je ne sais pas. Après la mort de ma chérie, soudain,  je me suis emparé de cette pochette. J’y ai glissé les papiers et la carte d’identité, un calepin, la Manette, un stylo qui peut aussi me servir d’épingle pour mes beaux cheveux de Thor, encore une ou deux babioles. Depuis, il ne me quitte plus. Et pour longtemps, vous vous en doutez bien.  Dans la boîte à gant du camion, attaché à ma ceinture ou sanglé sur le résé du XJR.

 

Et mon porte folio n’a pas fini d’évoluer. Quand je le déballe, ça fait toujours à la fois très pro et foutrement nomade. Les gens se disent : « Ouah, ce que je raconte doit être important car il prend des notes ». Si seulement ils savaient. J’écris juste des poèmes en attendant que ça se passe. Ou la liste des courses : « Bières brunes, bières blondes, chips, vin, PQ, huile moteur ». Foutien va !

Et donc, depuis 2 mois que je me traine un peu partout avec ce truc, il ne cesse de se patiner comme mon âme, et j’en retire un certain plaisir. Au final, c’est vivant. Comme moi. Comme vous les amis. Comme nos moteurs thermiques.

Alors Joyeux Noël.

 

 

 

 

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