claymotorcycles.com
Musée du 2 roues du Château de Bosc - Claymotorcycles
Aujourd’hui, nous visitons le Musée du 2 roues du Château de Bosc, situé à Domazan, à égale distance entre Avignon et le Pont du Gard. / Today, we’ll have a tour in South of France, at Le Château de Bosc. J’ai eu la chance de pouvoir m’y promener cet été, avec les 10 salles pour moi tout seul. Les panneaux sur la route indiquent très bien le chemin. La belle demeure du XIX° siècle est visible au bout d’une longue allée, entourée d’un parc orné d’œuvres d’art contemporain, au beau milieu du domaine viticole. Et oui, le Château de Bosc est aussi le nom d’un vin ! Profitant d’un bref séjour dans la région, je me devais de vous le faire découvrir. It is located in a small village called Domazan, not very far from Nîmes or Uzès, on the road from Le Pont du Gard to the historical city of Avignon. On the property of Bosc, you can taste a very good bio local wine. You can have a rest in the park, full of contemporary pieces of art, and of course, you will visit the 10 rooms of the Museum, all dedicated to the evolution of 2 wheels bikes, from the old « draisienne » to the great 1000 Vincent by Egli. Quand on arrive, il y a un parking réservé pour les motos. Cela change de l’accueil quasi hostile réservé aux motards dans les musées de chez nous à la Réunion, comme Stella Matutina, ou comme à la Cité des Arts où il y a tout juste un parc à vélo inaccessible. / You can easily park your bike on the dedicated area. However, there is also a parking for the cars, in the middle of the vineyard. Une fois les marches de l’entrée gravies, on débouche sur un large vestibule où une dame très accueillante donne toutes les explications avec le sourire. Pour les tout-petits, les combles du château évoquent les contes de La Fontaine à travers des vitrines gavées de jouets neufs ou anciens. Si vous avez un Pokemon dans le side-car, cela peut faire diversion pendant que vous reluquez le vélo de Poulidor ou l’Electra Glide de 71. Et ça lui sortira un peu le nez de sa tablette au morveux ! /Under the roof, there is a section dedicated to young children, where they can learn about Jean de la Fontaine’s tales, and have a look at all kind of old and recent toys. En effet, les lieux ne sont pas uniquement dévolus à la motocyclette. Le rez-de chaussé est consacré aux motos et l’étage aux vélos et à leurs ancêtres. Franchement, je pensais zapper les vélos au plus vite. J’ai pas mal de copains motards qui font du vélo. Moi-même j’ai un VTT customisé en fixie de course, ainsi qu’un vélo hollandais des années 50 avec frein avant par piston et arrière par rétropédalage. C’est dire ! Mais ne nous mentons pas. A chaque fois qu’on en bave sur le vélocipède, il y a toujours ce moment où on se dit « Quand je pense que j’aurais pu le faire à bécane… » Pourtant, j’ai vite été intrigué par les fameuses draisiennes. Ils en possèdent même une qui est classée monument historique, ce qui n’est pas commun. Et du coup, en suivant le cours de l’expo, j’ai compris l’évolution historique, artisanale puis industrielle de notre passion. Tous ces inventeurs étaient de gros malades qui tentaient des systèmes tous plus ingénieux et dangereux les uns que les autres, le tout sur des routes affreusement cabossées. Du phare au klaxon, en passant par le frein, la selle et la chaine de transmission : tout y est ! Le musée fournit des explications claires et concises. On s’instruit sans s’ennuyer. Et quel régal pour les yeux ! Au tout début, la draisienne, invention d’un noble allemand, fait l’objet d’une vogue anecdotique. Une sorte de patinette montée en rigide avec un semblant de frein et des testicules de cheval sculptées pour plus de réalisme, mouhais. J’imagine que les ancêtres des kinés ont fait fortune à l’époque. Par contre, quand les français s’en mêlent, c’est autre chose. En 1866, Pierre Lallement dépose un brevet pour un truc à pédales et le vélocipède est né ! D’autres, qui n’ont pas déposé de brevet, en contestent la paternité. Mais ils sont tous français, alors même pas mal ! Ensuite, en 1871, les français prennent la raclée contre les prussiens, mais Louis Guillaume Perreaut brevette l’adaptation d’un petit moteur à vapeur sur un vélo. C’est le véloce : les français ont inventé la moto les gars ! Bon, ok, ce serait plutôt une sorte d’ancêtre du Solex. 20 ans plus tard, De Dion et Bouton passent au pétrole, et l’aventure ne fait que commencer… Mais trêve de chauvinisme. C’est tellement agréable de faire grincer le beau parquet de se château en observant ces montures de tous les pays. Ces engrenages, ces guillochages, et la vue sur le parc ! Après cette belle mise en bouche commencent les choses sérieuses. Les motos ! Elles couvrent une période plus restreinte. Il y en a sûrement moins que dans d’autres musées exclusivement consacrés à la bécane. Par contre, le Château de Bosc présente un ensemble d’une rare qualité. Les motos sont rutilantes. Pas une poussière ! Et elles pissent toutes l’huile ! C’est d’ailleurs cette odeur qui m’a transporté dès mon entrée dans la salle. Plus émouvant que la madeleine de Proust. J’en aurais chialé ! Notons que la collection d’affiches est remarquable et que certaines meules sont exposées avec leur affiche publicitaire originale, ce qui est une belle prouesse de collectionneur. Mention spéciale mauvais goût pour le scoot de Chewbacca. Mention nostalgie pour la meule de Johnny, une série limitée tirée d’un film. Et, je nous l’ai gardée pour la fin, cette sublime VINCENT 1000 de 49 préparée par le sorcier Egli entre 1966 et 1967! Mon coup de cœur. Vous imaginez bien que je ne m’attendais pas spécialement à tomber sur un café racer cultissime au beau milieu des draisiennes et du maillot de Jeannie Longo ! Le pire : le proprio l’avait alors reprise à Egli avant qu’il ne la termine car la facture grimpait trop ! En sortant, vous ne manquerez pas de consommer avec modération le vin bio sans sulfite qui vous est gentiment proposé à la dégustation. Vous reprendrez la route avec une ou deux bouteilles dans votre sacoche, un goût de raisin sur le palais, des odeurs d’huile moteur dans les narines, et la conscience aigüe d’appartenir à une caste qui améliore sans cesse une longue tradition de créativité, d’adrénaline et de beauté conjuguées. At the end of the trip, you will have a rest and taste the good french wine. This one is bio and vegan. Nothing chemical is added in it. This is a strong red one, that must be opened many hours before drinking. But remember : don’t drink and drive 😉 Suivez-nous:
Clay