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Collector Margerin Moto - Claymotorcycles
Un livret collector de 14 cartes postales motos de 2000 par Margerin ! C’est ma découverte surprise d’hier. Comme quoi, être un bon père, parfois, mérite récompense. Merci à toi, ô Dieu Bol d’Or ! (je sais, ça fait zarb, mais si je jure par Thor ou Chrome on va encore se moquer…) J’avais laissé refroidir le moteur de la bécane et, à grand regret, attrapé sur mon rack les clés du camion. Avec 3 gnomes impatients de cramer leur argent de Noël, comment faire autrement. J’entends encore tonner la complainte de mon propre paternel (« De mon temps, on n’avait qu’une orange ! »). Mouhaip… On se gare un peu loin du centre, pour m’éviter une crise cardiaque, et on s’achemine à pieds (« De mon temps… ») vers une échoppe qui détonne un peu au milieu de cet océan de bêtise plastifiée . Le Repère de la Murène (les connaisseurs apprécieront), chouette boutique de Bédés et autres produits dérivés mais pas à la dérive (suivez mon regard du côté obscur de Disney, mais pas trop longtemps, hein…). Nous sommes 76 rue Juliette Dodu, à Saint-Denis, de La Réunion, bien sûr. L’autre jour, un copain me contacte sur FB pour une virée à moto. Mais siiiiiiii ! Allez Clay viens ! Il habite sur Rochefort, pas loin de St Denis…de Montréal. Les mômes se jettent dans le magasin car en vitrine ils ont vu le bouquin d’un gars du web. Un « ioutubeurre ». Vous savez ? Les gars qui n’ont qu’un prénom…euh, merde…comme moi. Bref, on l’oublie un peu trop vite, mais quand on cherche une bd dans une pseudo librairie de centre commercial, il n’y a rien, tout est mal classé. Bien souvent, le vendeur-qui-vous-écoute-avec-dédain-mais-sans-jamais-vous-regarder (dans le genre « Gros bâtard, tu sais que j’ai lu des bouquins dont tu ne soupçonnes même pas l’existence ? Tu me prends pour un vendeur, mais c’est temporaire malgré mon âge. Je suis un putain d’écrivain tu verras un jour.») n’est jamais dispo parce qu’il est occupé à vendre un téléphone. Là, dans cette authentique librairie de spécialistes passionnés mais accessibles et disponibles, un de mes trolls a directement glissé dans mes mains fébriles le dernier opus du déjà culte Je veux une Harley, que je cherchais en vain depuis des semaines. Avec le boss on discute. J’ai remarqué : 1. Ses tatouages 2. Sa chaine de clés. 3. Il est cool. Je donne un sticker sirène Claymotorcycles à son propre môme (lequel s’avère connaître les miens, je sais, je suis dépassé parfois). Il m’explique avec un sourire humble mais une belle étincelle dans le regard qu’il possède le premier Fatboy « celui de Schwartzenegger dans Terminator 2, avec les jantes pleines. Du coup on papote. De nos jours, les gens remettent des rayons. Marrant parce que c’est chiant à nettoyer et à réparer. Il est triste parce qu’il fait le commercial en camionnette et n’a plus guère de temps pour piloter. Mais la batterie reste en charge… ». Soudain, alors que j’ai déjà réglé, j’aperçois derrière mon interlocuteur, là-haut sur l’étagère, un petit opuscule avec des motards qui font « Vroum ! ». « Où ça ? Ah oui, c’est vieux ça, je destocke… » Pour des raisons de droits, je ne vais pas vous montrer toutes merveilles qui sont à l’intérieur. Pas envie de retrouver chacun de ces petits bijoux tourner en rond sur FB. Je préfère soutenir le vrai commerce et les artistes. A l’ère du numérique, il est bon de se dire qu’on a franchi la porte d’une librairie, et qu’on a débusqué une petite pépite introuvable et vieille de 16 ans, et que vous êtes un des rares privilégiés à pouvoir prendre le temps de contempler ces œuvres cartonnées. Je me sens d’un coup au cœur du boulot de l’auteur. J’adore ma tablette, mais je suis incapable de lire une BD avec. C’était là, ça m’attendais tranquillement depuis tout ce temps. Qui se souciait encore de Margerin en l’an 2000, quand, au son de la techno, on nous promettait des skate-boards volants et des lendemains qui chantent malgré les extas de la veille ? Voilà, nous y sommes. 2016. Il y eu du bon et du pire, mais aucun moteur de recherche pixelisé ne peut me montrer ces images, lesquelles ont su me garder encore un peu de leur parfum encré. Margerin, c’est mon adolescence. Lucien. Momo le coursier. Mes potes ressemblaient vraiment à ces gars en 103 SP. Et on se marrait tellement à se réciter par cœur les répliques. Voilà, certains des gars de cette génération se payent une Harley, et Margerin, qui aime plutôt les anglaises mais préfère, par-dessus tout, son vieux XT 500, renoue avec le succès. Et mes enfants le lisent avec moi. J’aime bien. Vous ne trouverez que difficilement des cartes postales de Margerin. Ceux qui les possèdent les ont mises dans un coffre. Et puis, tout simplement, on n’en éditera plus jamais, parce que PLUS PERSONNE N’ENVOIE DES CARTES POSTALES. Et je ne vais pas le déplorer car les cartes de vœux du Nouvel An, c’était vraiment une putain de galère ! Ah, oui, un dernier détail pour mes lecteurs locaux…il reste UN EXEMPLAIRE sur l’étagère derrière le patron. Nettoyez votre masque, faites chauffer les blocs, et que le plus rapide gagne ! Suivez-nous:
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